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  • : " Hé, Toi le Noir ! Hé, Toi le Rouge ! "
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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 15:44

 

Un village qui vivait bien peinard avec son épicerie, sa maternelle, son manque de gare . 

 

 

Sabotage SNCF : demande de remise en liberté

LE MONDE | 29.11.08 | 13h04  •  Mis à jour le 29.11.08 | 13h04



Dans le huis clos de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris, les juges ont examiné, vendredi 28 novembre, les appels formulés par Julien Coupat, Gabrielle H., Manon G. et Benjamin R. de leur placement en détention provisoire. Incarcérés depuis le 15 novembre, ils représentent, avec Yldune L. - dont le recours sera examiné mardi 2 décembre -, le "noyau dur", selon l'expression du parquet, des neuf jeunes de Tarnac (Corrèze) arrêtés le 11 novembre. Sous le coup d'une accusation d'association de malfaiteurs à visée terroriste, ils sont soupçonnés d'avoir commis des dégradations sur des lignes ferroviaires "dans une perspective d'action terroriste" (Le Monde du 21 novembre).

 

Leur avocate, Irène Terrel, a plaidé leur remise en liberté pendant le temps de l'instruction en dénonçant une "affaire instrumentalisé de façon politique et médiatique" contre des jeunes "qui avaient pour idéal de pouvoir mener une vie différente et d'avoir un regard critique sur notre société". Le parquet a requis leur maintien en détention. Au même moment, à l'extérieur, une cinquantaine de personnes qui scandaient "libérez les prisonniers" étaient expulsées du palais de justice par des gendarmes et des CRS venus en nombre.

L'appel de Gabrielle H. contre le mandat de dépôt dont elle fait l'objet à Fleury-Mérogis ayant été enregistré comme une demande de mise en liberté, le juge des libertés et de la détention (JLD) avait décidé, mercredi 26 novembre, de sa libération sous contrôle judiciaire, comme c'est le cas pour quatre autres jeunes interpellés mais non poursuivis pour les dégradations des voies SNCF. Le parquet s'y est aussitôt opposé par référé. Le 27 novembre, le domicile de cette femme de 29 ans, à Tarnac, a de nouveau été perquisitionné par la police.

"Aucun permis de visite n'a encore été délivré pour les familles", s'insurge Me Terrel, qui dit avoir reçu des "centaines" de lettres de soutien en faveur de ses clients. "La présomption d'innocence est bafouée", ajoute-t-elle. Les juges rendront leur décision mardi 2 décembre.

 

Isabelle Mandraud


La région du Limousin coupe les vivres à l'épicerie de Tarnac

La petite épicerie de Tarnac (Corrèze) a vu ses subventions gelées. La commission permanente du conseil régional du Limousin, réunie le 21 novembre, a décidé à l'unanimité de ses 28 membres d'ajourner la demande d'aide à la création d'entreprise faite par "le magasin général" de Tarnac, d'un montant de 4 000 euros. Cette décision fait suite à l'initiative d'un élu du MoDem, Jean-Jacques Belezy, arguant que le dossier avait été présenté par des "personnes mises en cause dans l'affaire du sabotage des lignes TGV". L'un des trois gérants, Benjamin R., fait partie des personnes interpellées le 11 novembre et incarcérées. L'épicerie avait obtenu une première subvention de 1 000 euros le 26 juin. Des élus locaux du plateau des Millevaches s'émeuvent du gel de ce dossier.

 

Article paru dans l'édition du 30.11.08

 

Annexe :

 

Arrestations de soutiens aux inculpés de Tarnac

Aujourd'hui il y avait l'appel contre la mise en détention provisoire
des personnes de Tarnac.

Une centaine de personnes étaient présentes au tgi (de Paris) pour
demander leur remise en liberté.

Une des personnes présentes a été extraite du groupe et interpellée vers
14h30. Elle se trouve actuellement en garde à vue à Chatelet (la garde à
vue a été signifiée)

Parmi les autres personnes, une cinquantaine a été encerclée et
interpellée vers 15h. Ils ont tous été conduits au commissarait de la
rue de Clignancourt. (puis relachée après un contrôle
d'identité).

 

Compléments d'infos :

Des Interviews sous forme de vidéos et radio (France Culture)  ->   ICI

 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 15:04

 

Hier, Jean-Marc Rouillan est passé en appel.
Le Rassemblement  devant le Palais de Justice s'est tenu comme prévu.
Etaient présents : NPA, NLPF, DD , CNT ,MRAP, SRF ,Radio Lib, Ras-les-murs ... (j'en oublie ) et une caméra pro (AFP ?).  cette liste pourra être mise à jour ultèrieurement.
Un bref reportage est passé à 16h10 sur I-Télé (filale de Canal +) puis, bref  montage de l'interview d'Olivier Besancenot et de M. Chalancet deux heures plus tard.
Le slogan qui fut le plus  entendu " Assez, Assez, Assez d'acharnement, Libérez Jean-Marc Rouillan ".
Le tract si dessous à été distribué au passant.
La décision de la Cour d'Appel devrait être prise le 4 décembre 2008.
Jean-Marc Rouillan passera t'il les ces premières fêtes de fin d'année en famille depuis maintenant 21 ans ?
RESPECT DU DROIT D’EXPRESSION ! LIBERTÉ POUR J.-M. ROUILLAN !

Le 16 octobre, le tribunal d’application des peines a décidé – malgré l’opposition du Service pénitentiaire d’insertion et de probation – la révocation du régime de semi-liberté appliqué à Jean-Marc Rouillan depuis décembre 2007, qui devait déboucher en fin d’année sur sa libération conditionnelle. L’appel de cette décision sera jugé le 27 novembre par la cour d’appel de Paris.

Le prétexte est fallacieux et sans fondement juridique : il était interdit à Jean-Marc Rouillan d’évoquer les faits pour lesquels il avait été condamné, il s’est donc limité à commenter brièvement cette interdiction de parler.

Jean-Marc Rouillan est de nouveau en prison à plein temps et il risque – si le jugement du 16 octobre était confirmé sans perspective de sortie – une peine sans commune mesure avec les faits qui lui sont aujourd’hui reprochés. 

Jean-Marc Rouillan a adhéré à un nouveau parti politique et l’État veut entraver son nouvel engagement. Le tribunal d’application des peines « ayant compétence en matière de terrorisme » renvoie une personne en prison, non pour des actes pour lesquels il a déjà été condamné, mais pour l’interprétation faite d’une seule phrase d’une interview publiée par l’Express.

Est-ce qu’on rejuge une affaire déjà jugée il y a 21 ans ?

Laisser se développer sans réagir de telles atteintes aux libertés serait lourd de conséquences pour l’expression démocratique de tous.

Pour la libération de Jean-Marc Rouillan, nous appelons à un


Rassemblement
jeudi 27 novembre 2008, à 12h30
devant le Palais de Justice
(Métro : Cité)

Premiers signataires :

AL, Les Alternatifs, LCR, NPA, PCF, Les Verts (commission Justice) ; AGEN, Collectif Georges Abdallah, Droits  devant!!, Libérez-les!, NLPF!, Ras les Murs, SRF, US Solidaires, Sud éducation Paris...

 

Et le soir même : 

 

Le 27 novembre, une délégation de comité « Libérez-les ! » (59-62) était présente avec une banderole devant le palais de justice à Paris pour soutenir, avec des membres d’autres collectifs, Jean-Marc Rouillan, en proie à une injustice injustifiable si ce n’est lui supprimer toute liberté, pour l’empêcher de s’exprimer.

Le comité « Libérez-les ! » par la voix d’un des ses militants, a affirmé sa solidarité avec Jean Marc Rouillan et a exigé sa libération.

Le comité « Libérez-les ! » a aussi exprimé sa solidarité avec tous les prisonniers politiques de France et du monde…car la répression politique est aussi mondialisée sur cette planète où l’impérialisme exprime sa puissance contre les Peuples et les militants en lutte contre sa barbarie et sa domination.

De Fresnes à Lannemezan, de Bapaume à Ensisheim, de Marseille à Clairvaux, de Guantanamo à Atlanta, de Milan à Ankara, de Dublin à Madrid, d’Abou Grahib à Damoun… des milliers de prisonniers politiques sont incarcérés dans les geôles du capitalisme pour avoir combattu ou simplement exprimé sa colère face aux atrocités ou aux injustices sociales... Que font les donneurs de leçons ?

La solidarité est une arme !
La solidarité est internationale !
La solidarité est une et indivisible !

Libérez les tous-tes !

 

Et encore beaucoup plus tard un anonyme . . .


 

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 14:16

 

Occupation et expulsion de la rue de la république, samedi 22 novembre
( tract à diffuser)


« Nous ne revendiquons rien. On n'attend rien de personne. Face à la répression et à l'exploitation, organisons nous-mêmes la résistance. On aura ce qu'on prendra. On s'en fout du droit. »


Il est 23h50'54'' quand la petite troupe de gens massés au pied du 69 rue de la République reçoit ce SMS de revendication signé « les occupants du toit du globe ».

Dans la journée du samedi 22 novembre, des banderoles (« ils investissent, nous aussi ») avaient été déployées depuis un immeuble occupé depuis quelques jours au moment où la manifestation pour le droit au logement
passait sous les fenêtres du bâtiment. Alors que les ministres du logement, de l'urbanisme, de l'aménagement du
territoire et du développement durable devaient se réunir le lundi 24 à  Marseille, un petit groupe de gens avait décidé de se réapproprier un de ces innombrables lieux vacants de la rue de la République. Depuis des années, le patrimoine immobilier de cette rue comme de l'ensemble du périmètre Euromed passe de mains en mains: banques, fonds de pensions, etc. qui ont vidé le quartier de ces habitants à coups d'expulsions, d'intimidations, d'incendies, etc. Aujourd'hui, la moitié de la rue appartient à ATEMI dont la banque Lehmann brothers, largement actionnaire, est désormais en faillite. D'où ces quelques slogans criés sous les banderoles: « la rue de la république est vide, reprenons-la », « Lehmann brothers est mort, vive la crise! ».


Le soir même, une discussion était proposée dans le lieu « pour construire ensemble les ripostes et solidarités à venir contre l'aménagement urbain et ses expulsions » (extrait du tract). Il s'agissait aussi d'emblée de faire vivre collectivement cet ancien hôtel avec son bar (le Globe) au rez-de-chaussée. Le projet n'était pas de faire une occupation spectaculaire et éphémère mais de prendre un espace pour habiter et vivre ensemble, créer un espace de discussions et de rencontres qui puissent faire émerger des solidarités concrètes face aux offensives des
urbanistes.
Il est 20h30. Une soixantaine de personnes mangent et discutent entassés dans le bar quand les flics donnent l'assaut. Ils explosent la vitrine alors que des personnes se trouvent juste derrière. S'ensuit une course
poursuite dans l'immeuble. Les gens refluent dans les étages en érigeant des barricades de fortune derrière eux pour ralentir l'avancée des gardes mobiles. Ce qui s'est révélé relativement  efficace. Tout le monde se retranche au dernier étage et un petit groupe monte même sur le toit. Ce ne sont pas spécialement les habitants du lieu et le tout n'est pas vraiment prémédité. La cinquantaine de personnes restée au dernier étage se fait finalement sortir de l'immeuble et séquestrer dans la rue qui est bloquée mais les occupants du toit du globe demeurent.


Pendant ce temps, quelques personnes se regroupent dans la rue de la république et hurlent « non aux expulsions ». Peu à peu, des passants les rejoignent, le trafic est bloqué par un imposant dispositif policier: CRS, gardes mobiles, BAC. Sur le toit comme dans la rue, personne ne cède aux basses manœuvres des flics: chantage (« descendez du toit et on libère tout le monde »), intimidations, pressions de la BAC... Une quarantaine de personnes de la caravane du logement (regroupement d'associations pour le droit au logement) débarquent. Les flics relâchent la cinquantaine de personnes parquées. Et tout le monde se regroupe.
Tout au long de la nuit, pleins de gens restent, arrivent ou se relaient. Il y a eu jusqu'à 150/200 personnes dans l'attroupement malgré le froid.


Au début, la situation est un peu flottante:  la police est manifestement dans l'indécision. On imagine que ça téléphone dans tous les sens. Les autorités se concertent.
Parallèlement, les occupants de la rue sont eux aussi dans l'expectative. Une poubelle flambe, une voiture de flic est caillassée et rien ne se passe. C'est l'attente.
A l'intérieur, les keufs tentent de mettre la pression aux occupants du toit et saccagent le lieu. Une ribambelle de négociateurs se relaient pour les faire descendre dont le commissaire divisionnaire et le sous-préfet mais rien n'y fait. En bas, la caravane du logement apporte des boissons chaudes et de la bouffe fort réconfortantes par ce temps de grand mistral. Des couvertures, de la nourriture et un mégaphone sont discrètement
fournis aux occupants du toit, histoire que la détermination ne cède pas face aux assauts de la fatigue et du vent. En bas, le groupe diminue mais l'ambiance est bonne. La rue de la République n'a jamais été aussi vivante
depuis des années: chants et slogans qui se répondent entre en haut et en bas, partie de foot, spectacles... Cela dure toute la nuit.


Au petit matin, 12 cars de CRS arrivent en renfort et le GIPN prend position. Le préfet mal à l'aise sur le toit tente une ultime négociation. En vain. Il ne peut rien faire pour les revendications des occupants, à
savoir:

 

L'abolition de la société de classes, de l'état et du capital le relogement de tous les habitants de la rue de la République dans leurs anciens logements refaits à neuf ou à défaut le fait de garder la maison.


Pendant ce temps, des habitants du quartier (le peu qu'il reste) apportent café et croissants. Finalement, sur les coups de 10h, le GIPN procède à l'expulsion et les occupants sont placés en garde-à-vue au commissariat de l'Evêché où se déplace, lui aussi, le petit groupe de gens encore présents au pied de l'immeuble. La présence est continue jusqu'à 16h, heure de leur libération, à priori sans poursuites. A cette occasion, s'est encore une fois manifestée une solidarité concrète: des travailleuses de la maison de retraite ramènent du café et des petits gâteaux, des anciens habitants ont  aussi été présents de longue.

Ce sont 24H aux cours desquelles quelque chose a été rompu et arraché à la normalité: un rapport joyeux à la rue, une détermination à ne pas se laisser intimider par l'occupation policière du territoire et tenter de
faire vivre ensemble nos désirs.


Le tout aura sans doute coûté très cher: L'important dispositif policier, le tram bloqué pendant une douzaine d'heures, et la rue encore quelques heures de plus.
Cela n'aura duré que quelques heures.
Vivement la prochaine fois.

On est pas fatigué, on est déterminé.
Ni flic, ni fric, ni expulsions

A la prochaine, pour notre meilleur et pour leur pire.

Rendez-vous pour un repas de quartier dimanche 30 nov à 12H, rue Moisson.

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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 10:44

Soutien aux inculpés du 11 novembre 

 

Dans la nuit du 21 au 22, le vent a foutue en l'air un caténaire, bloquant ainsi un TGV pendant plusieurs heures.
 
Il y a encore une semaine personne à part les techniciens de la SNCF ne savait ce qu'est un caténaire. On en apprend des trucs !
 
La DCRI n'a pas suivie  assez tôt les 2 activistes de Météo France alors qu'elle éspionnait l'épicerie de  Tarnac depuis deux mois nous dit on.
En effet,
Janine Hautvent et Marcel Hurlevent sont activement recherchés par la brigade anti-terroriste. Ils pourraient faire partie d'une mouvance émergente  de la Secte Hérétique Ultra-Aérodynamique qui voue un culte au dieu Eole et ont passés leurs dernières vacances à Tarnac (Corrèze). Tout ce tient ! Vous voyez bien. Hein ? Hein ?
Plus sèrieusement allez voir le site de soutien et vous en saurez plus .
La lettre ouverte des parents remet un peu les faits en perspective .
 
PETITION POUR LA LIBERATION DES INCULPES DU 11 NOVEMBRE

Une opération récente, largement médiatisée, a permis d’arrêter et d’inculper neuf personnes, en mettant en œuvre la législation antiterroriste. Cette opération a déjà changé de nature : une fois établie l’inconsistance de l’accusation de sabotage des caténaires, l’affaire a pris un tour clairement politique. Pour le procureur de la République, « le but de leur entreprise est bien d’atteindre les institutions de l’État, et de parvenir par la violence – je dis bien par la violence et non pas par la contestation qui est permise – à troubler l’ordre politique, économique et social ».

La cible de cette opération est bien plus large que le groupe des personnes inculpées, contre lesquelles il n’existe aucune preuve matérielle, ni même rien de précis qui puisse leur être reproché. L’inculpation pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste » est plus que vague : qu’est-ce au juste qu’une association, et comment faut-il entendre ce « en vue de » sinon comme une criminalisation de l’intention ? Quant au qualificatif de terroriste, la définition en vigueur est si large qu’il peut s’appliquer à pratiquement n’importe quoi – et que posséder tel ou tel texte, aller à telle ou telle manifestation suffit à tomber sous le coup de cette législation d’exception.

Les personnes inculpées n’ont pas été choisies au hasard, mais parce qu’elles mènent une existence politique. Ils et elles ont participé à des manifestations – dernièrement, celle de Vichy, où s’est tenu le peu honorable sommet européen sur l’immigration. Ils réfléchissent, ils lisent des livres, ils vivent ensemble dans un village lointain. On a parlé de clandestinité : ils ont ouvert une épicerie, tout le monde les connaît dans la région, où un comité de soutien s’est organisé dès leur arrestation. Ce qu’ils cherchaient, ce n’est ni l’anonymat, ni le refuge, mais bien le contraire : une autre relation que celle, anonyme, de la métropole. Finalement, l’absence de preuve elle-même devient une preuve : le refus des inculpés de se dénoncer les uns les autres durant la garde à vue est présenté comme un nouvel indice de leur fond terroriste.

En réalité, pour nous tous cette affaire est un test. Jusqu’à quel point allons-nous accepter que l’antiterrorisme permette n’importe quand d’inculper n’importe qui ? Où se situe la limite de la liberté d’expression ? Les lois d’exception adoptées sous prétexte de terrorisme et de sécurité sont elles compatibles à long terme avec la démocratie ? Sommes-nous prêts à voir la police et la justice négocier le virage vers un ordre nouveau ? La réponse à ces questions, c’est à nous de la donner, et d’abord en demandant l’arrêt des poursuites et la libération immédiate de celles et ceux qui ont été inculpés pour l’exemple.

 

Pour signer la pétition envoyez un mail avec votre nom et votre proféssion a l’adresse :


petition.tarnac@gmail.com

 

"Comité de soutien aux inculpés de Tarnac"

à l’adresse suivante :

Comité de soutien aux inculpés de Tarnac, le bourg, 19170 Tarnac.

voir aussi :
 
*
*

VOIR AUSSI :

www.soutien11novembre.org/

 

Le "bréviaire anarchiste" : " L'INSURECTION QUI VIENT " du Comité Invisible aux éditions de La Fabrique :
Chez Eric Hazan l'éditeur et soutien pour 7 € .
ou si vous n'avez pas de tune ou voulez avoir un aperçu : en le téléchargeant gratos au format pdf ici ->
 
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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 15:43

 

 Extrait de "Attention, Danger, Travail" de Pierre CARLES (C.P. Productions)
disponible chez atheles.org

 


Wacquant
envoyé par jeanbeatles
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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 16:46

sur : http://www.echelleinconnue.net/

Délit de lire

en signe de solidarité avec les interpellés du 11 novembre 2008



 
Echelle inconnue change de logo



sape solidaire pouvant entrer dans le cadre du cycle de travail sur la ville et la guerre.

Jusqu'à nouvel ordre, et pour que l'amalgame soit clair avec les interpellés du 11 novembre, Echelle Inconnue change de sigle et portera désormais en logo « l'objet/preuve » de la haute technicité de la dangereuse ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME, soit, un crochet en fer à béton soudé.


Délit de lire
(pour autre chose que se distraire)

Désormais nous n'utilisons plus de fers à béton. Trop risqué.




Nous sortions à peine des funérailles d'une date, 1968. Funérailles aux allures de veillée funèbre anglo-saxonne, blagues de potaches autour du cadavre pourri, pour ceux qui y avaient participé ou, funérailles en forme d'ultime balle dans la nuque pour se débarrasser définitivement de son souvenir pour les autres. On peut alors s'étonner de l'étrange duo auquel s'adonnent ceux, aujourd'hui au gouvernement, qui voulaient en finir avec 68 et ceux travaillant pour certains médias nés de cette date. Duo chanté, messe de résurrection du « groupuscule d'extrême gauche ».
Fabrication de coupables ? Non, d'ennemi. Ennemi politique nécessaire pour ceux qui pensent que la politique consiste à le désigner. Ennemi pratique. Important, mais juste une centaine. Anarchistes, mais de bonne famille. En réseaux internationaux, mais non organisés.
Que dire ? Des faits, rien. On se demande même s'il en fut. Un seul pourtant, l'arrestation de dix personnes dont nous partageons les idées, la colère, un certain goût pour le des-ordre et (c'est peut-être le plus risqué aujourd'hui) les lectures.


Ceux qui croyaient que le traitement médiatique de cette affaire allait leur en apprendre un peu plus sur cet espace particulier de l'alternative culturelle et politique, en sont pour leurs frais. C'est en revanche sur les (dys)fonctionnements et comportements politiques, médiatiques et policiers qu'ils en apprendront ; sur la dramaturgie mille fois répétée. Ici, le média n'est plus le conteur, l'historien, le metteur en scène. Il est, semble-t-il, la voix off d'une pièce écrite ailleurs à laquelle, de bon gré, il collabore. Le policier, lui, est à la fois acteur et souffleur. Viennent ensuite les personnages tiers, le spécialiste de la résolution des problèmes, l'analyste, hier spécialiste de l'extrême droite, aujourd'hui de L'UTRAGAUCHE. Rien de réel en somme, sourires télévisés de ministres et de dirigeants de la SNCF quand on engeôle, puis, des mots de journalistes, tous confondus, en forme de scoop péjoratif, groupuscule, etc.. Puis silence confus, sans revenir sur leur mot, un peu de doutes pourtant. Grâce aux médias on apprendra aussi que ne pas avoir de téléphone portable ou de connection Internet signifie entrer en clandestinité. Bref, que se soustraire à des possibilités de contrôles illégaux c'est ENTRER EN CLANDESTINITE. Voilà les conséquences directes du passage de main des RG à la DST. Et les syndicats qui s'enorgueillissent aujourd'hui de ne pas être responsables des « sabotages » le comprendront bientôt à leurs dépens.

Nous ne sommes pas ici pour disculper les interpellés du 11 novembre, ils s'en chargeront, leurs avocats aussi, mais pour instruire à charge. Non pas un corps : journaliste, flic, politique,mais instruire à charge ce qui les dépasse et les nourrit, « il sistema » disent les Napolitains en parlant de la mafia. « Il sistema » donc; une fable à laquelle adhérer pour qu'elle vous nourrisse. Une histoire qui veut diriger nos vies.


Le hululement médiatique avait précédé de quelques jours la pleine lune. Le disque parfait finalement arrivé, le cri semble s'apaiser. Cependant, la meute en mal d'infos vendables était passée par les différents stades du dégonflement. À défaut de preuve, ne lui restait plus qu'à instruire à charge les malsaines lectures et écritures des interpellés. Ainsi, la lecture de certains livres semble être devenue un délit.

Et c'est comme un mauvais rêve de mauvais cinémas.
Les personnages se réveillent. Ouvrent le journal, dans lequel ils voient peu à peu s'esquisser un portrait robot.
Ce portrait, c'est eux, c'est nous.
Nouvel ennemi.
Sa simple désignation, création ou interprétation sous le crayon policier suffit alors à légitimer la sphère politique traditionnelle dans son ensemble, son exercice de surveillance, de conditionnement, sa petite et mesquine guerre sociale organisée.

C'est un mauvais rêve.

Et voilà que nous nous réveillons avec un joli nom tout neuf (quoique) ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME. Pour notre part, nous n'aimions déjà pas ARTIVISTES.
Mais attention, pour participer à la fiction il y a des critères, des épreuves éliminatoires. La télé réalité politique fait son casting.
De 25 ans à 35 ans.
Possédant un, deux, ou pire, tous les livres de Guy Debord, Blanqui, Gramsci, Gatti peut-être...
Ayant participé à un ou plusieurs G8 sans pour autant faire partie de la L.C.R. ou d'A.T.T.A.C.
Étant ou tentant de devenir anarchiste.
Croyant que la politique s'élabore et se pense mieux dans l'action que dans les réunions.
N'appartenant à aucune organisation politique ou syndicale.
Ne se regroupant pour travailler, réfléchir, agir ou même parfois manger que par affinités.
Tentant de mettre en accord sa vie et ses idées. Pire, de faire en sorte que chacune se nourrisse de l'autre.
Refusant la sectorisation sociologique et psychologique pour eux/nous-même, pour les autres.
Et le voilà, le bel et nouvel ennemi.
Eux/Nous.

Et si ça ne suffit pas, pour vous en convaincre, quelques images de manifestants à capuche lançant des cailloux. (1)
Et si ça ne suffit toujours pas, alors on rejoue.
On fait de la reconstitution pour le photographe, le cameraman,
11 novembre
Pendant que là, un poilu, dodu et bien lavé, est en train de se faire panser le bobo par une infirmière avec, en voix off, l'absolution présidentielle des mutins fusillés en 14/18.
Ici, c'est l'arrestation d'Action Directe que l'on rejoue.
Il y a du flic à cagoule, de la voiture banalisée aussi.
Il y a même le gentil voisin qui doit dire qu'il ne s'en doutait pas (mais là, le personnage de théâtre fera de la résistance et ne jouera finalement pas le rôle imposé)
Ça ne suffit pas encore ?
Il faut l'image de la ferme ! Celle de Rouillan ou celle de la Creuse d'ailleurs ?
Plan large, au lointain.
On ne peut pas s'approcher, la maison mord sans doute.
On apprendra jusqu'à son prix d'achat 200 000 €, en même temps que l'extraction sociale d'un des membres, pardon, du chef : « bonne famille et pourtant anarchiste ». la trahison de classe ça ne se pardonne pas !
Ah d'ici qu'elle est belle, imprenable, la planque des dangereux !
Et des planques, il en faut, des maquis, des replis où penser, où agir.
Pour nous ce fut l'art contemporain où, c'est bien connu, on vous laisse faire le sauvage. Seul espace, où, nous le confessons, à couvert, nous avons pu traiter et agir sur la ville AVEC ceux qui en étaient exclus. Mettre en place une parole, une pratique qui nous auraient valu une excommunication de la Maison de l'Architecture ou du Ministère de la Ville. Ici, à Tarnac c'est une maison, une épicerie et, sans y être jamais allés, nous supposons une bonne bibliothèque.


Devons-nous parler ici des génies du lieu, de la verticalité historique de certains points géographiques qui semblent pourtant dans une étrange poétique territoriale en dire assez long sur notre réel :
Reims, Vichy, Tarnac.
Pour ces deux dernières villes, une époque d'horreur. Pour l'une l'horreur d'un gouvernement fasciste, pour l'autre l'horreur de la prison ou du camp qu'attendent le maquisard réfugié ici, le général Guingouin ou Gatti (rangés tous deux au rang d'anecdotes viriles par un journaliste de Libération). Et là, aujourd'hui, encore « guerre du rail ? », sabotage, terrorisme ? Bien que notre culture judiciaire soit quelque peu défaillante, nous le confessons, nous ne pouvons nous empêcher de nous étonner de la juxtaposition et, dans la bouche du pouvoir, de la synonymie de ces deux mots : sabotage / terrorisme. Quand, dans l'histoire de ce pays, ces deux mots furent-ils pour la dernière fois juxtaposés ? Quand, pour la dernière fois, ont ils conduit derrière les barreaux ?
Sabotage / Terrorisme. Sabotage = Terrorisme
Mauvais souvenirs, ceux d'une époque qu'évoque immanquablement pour nous le nom de ces deux villes Tarnac/Vichy...
Les temps brunissent.

On aurait tort de ne voir dans cette affaire qu'un problème de politique intérieure, un problème franco-français. Tort aussi de jouer le même jeu que celui des pouvoirs, la diabolisation. Diabolisation d'un parti, de son leader devenu président. Le problème est tout autre, plus grave, généralisé. Ce problème est un problème politique essentiel, européen pour le moins, occidental certainement. L'après-guerre a vu le marxisme devenir la colonne vertébrale de la pensée politique. On était pour. On était contre. On voulait réformer ce modèle. mais toujours on tournait autour. Et voilà que la guerre, qui, bien que froide, en était tout de même une, est perdue par le camp marxiste. Depuis, et cela ne date ni des dernières élections présidentielles ni de celles qui ont vu le Front national au deuxième tour, la colonne vertébrale de la politique est devenue, nous le craignons, le fascisme. On est pour. On est contre. On veut le réformer, l'intégrer, le dissoudre dans des programmes en agitant l'épouvantail, la menace ultime.
Non, ni des dernières élections ni de celles d'avant, ni...
Souvenez-vous d'une étrange Europe : Aznar en Espagne, Berlusconi en Italie, Chirac en France, un fasciste en Autriche et l'extrême droite montante en Allemagne, en Belgique...
Problème européen ? C'est certain. Occidental ? Sans doute.
Cette affaire n'est en effet pas sans rappeler une autre, ailleurs, aux États Unis. Mêmes jeux de lois d'exceptions, promulguées pour faire face à la menace terroriste, mêmes aberrations, même manque de preuves, même refus des autorités politiques et judiciaires de faire marche arrière : l'affaire Steve Kurtz. (2)

Steve Kurtz est membre fondateur du groupe « Critical Art Ensemble ». Une nuit, sa femme décède d'une crise cardiaque. Il appelle les services sanitaires concernés et, comme le Patriot Act à l'instar de notre LSQ, prône la fusion des services, ce sont aussi les pompiers et les forces de police que Kurtz voit débarquer dans son logement. Le décès de sa compagne est constaté : crise cardiaque. Cependant, les policiers zélés (ou désoeuvrés) jettent un oeil curieux à la bibliothèque du couple et y découvrent d'étranges ouvrages, philosophie, politique, anarchie, science, certains parlent d'ADN. Une autre pièce ? Ils continuent, visitent : l'atelier. Dans cet atelier le matériel que Steve utilise pour son futur projet. Ustensiles rudimentaires permettant d'extraire l'ADN des produits de consommation courante. Ce sont alors des silhouettes de séries télévisées qui débarquent à son domicile. La rue est bloquée, des hommes en combinaisons blanches encagoulés eux aussi (notez la simplicité du code couleurs : capuches blanches pour les gentils, capuches noires pour les méchants) arrivent chez lui. Son matériel est saisi, ses livres sont saisis, son chat est saisi, le corps de sa femme est saisi. Patriot Act oblige. Il est en possession de matériels interdits, livres, éprouvettes, etc. Aussitôt incarcéré, il est accusé de conspiration terroriste. Ses avocats travaillent, il semble disculpé. mais, miracle des lois d'exception, on remonte à ce qu'il a pu écrire, à ses projets antérieurs. On l'accusera finalement de fraude postale puisqu'il envoyait des échantillons à son collaborateur vivant dans une autre ville des États-Unis.

N'en déplaise à nos compatriotes, participants à la course de côte vers le pouvoir, qui auront tôt fait de tirer leurs marrons du feu, d'utiliser les interpellations du 11 novembre à des fins électorales, « ce [problème] n'est pas limité au territoire malheureux de notre pays. Ce [problème] est un [problème] mondial... »

On nous accuse d'entretenir des réseaux, des contacts avec d'autres groupes dans d'autres pays, politiques, activistes, artistes etc. quand un réseau bien plus important, mieux organisé, structuré, plus puissant réuni 20 de ses membres dans une ville américaine sous son plus joli logo : G. 20.

C'est un espace compliqué que le nôtre, qui par nature tente de surpasser tout commentaire. C'est un travail sérieux que de tenter d'expliquer des parcours individuels qui tentent d'INCARNER des polyphonies d'alternatives culturelles et politiques. Des individus qui tentent dans un univers qui ne s'y prête pas, quand il ne l'empêche pas, d'accorder leur vie et leur pensée. Va pour ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME si c'est pour expliquer que c'est le seul espace respirable, celui de la complexité politique, de l'expérimentation et de la créativité. Expériences multiples, types d'actions multiples, tentatives de tentatives, joyeuses souvent, pour voir changer le monde. Ici, une revue ; là, des participations alternatives aux manifestations ; ailleurs encore un travail de dénonciation ; plus loin, un autre d'intervention urbaine ; un groupe de rock ; une épicerie...
Saboteurs ?
Saboteurs nous le sommes, saboteurs symboliques d'abord.
Saboteurs des pensées de reconduction du même culturel ou politique.

Expliquer ça ? Impossible, nous, le savions pour les pouvoirs (et nous ne parlons pas uniquement ici du parti au gouvernement mais de l'ensemble d'une classe politique cachant son indigence derrière le masque du réalisme statistique) ; impossible pour les grilles fermées des médias aussi, de leur nombre de signes, de leur comité de rédaction, de leur temps d'antenne et de leur pages de publicité à vendre. Impossible ! Il leur faut des repères... le plus simple ? Le chef. Il faut un chef, quitte à le fabriquer. A-t-on déjà vu des personnes vivant ou travaillant ensemble sans chef ? (Notons ici que le chef désigné est celui qui écrit, théorise. Pour une fois, contre toute attente, il semble que l'on reconnaisse à la culture et à l'intelligence un certain pouvoir. Imaginez un peu si celui qui nous gouvernait était toujours le plus intelligent ou cultivé...) Expliquer ça ? Impossible surtout quand le travail journalistique devient celui de perroquet policier. « l'ultragauche déraille » titre Libé. « Le titre est bon et apparemment justifié puisque l'accusation publique a été portée par la police, par le Ministère de l'Intérieur avec des éléments, notamment le matériel saisi à Tarnac » indique le rédacteur en chef (3) avant de montrer du bout du doigt les précautions qui avaient été prises, puis la silhouette dans l'oeil rond de sa fenêtre présidentielle semble elle même pirouetter : « c'est peut-être l'ultra gauche mais si c'est un autre groupe, l'histoire qu'on raconte ne tient plus debout ». Voilà ! « L'histoire qu'on raconte » le grand récit, le même toujours . Avant d'ouvrir sur « l'opération politique », « sans doute » qui viserai muettement à créer l'amalgame entre Besancenot et la violence politique. Même là ! Il faut des repères, assurer dès maintenant le service après vente de l'affaire au cas où par malchance elle s'effondrerait. On notera aussi ici la perduration de l'historique lâcheté de groupes politiques comme la L. C. R ou le P. C. F. Leur condamnation aveugle et mal renseignée de toute action sortant de la tradition du tract, de la manifestation, ou de l'urne. On sera aussi assourdi par le traditionnel silence des milieux culturels et artistiques pourtant si prompts à nous demander de venir faire les gentils sauvages dans leurs églises.

Saboteurs ! Saboteurs ! Sapeurs peut-être. Voilà pourquoi jusqu'à nouvel ordre et pour que l'amalgame soit clair nous porterons en logo « l'objet/preuve » de la haute technicité de la dangereuse ULTRAGAUCHEANARCHOAUTONOME, soit, un crochet en fer à béton soudé.


Incarcérez ! Incarcérez ! Et vos prisons deviendront bientôt nos plus belles universités !

Pour les interpellés du 11 novembre, nous ne souhaitons rien d'autre que ce que nous souhaitons à tous : liberté et leur adressons un salut fraternel avec une pensée particulière pour l'un d'entre eux.


Stany Cambot,
Pierre Commenge,
Stéphanie Fernandez Recatala,
Christophe Hubert,
pour Echelle Inconnue


(1) France 2, par exemple, a réalisé de magnifiques pots-pourris d'images d'archives (anti-G8, anti-CPE, manifs diverses, et... des rues à New-York? là ils manquaient de stock, c'était pour illustrer leurs participations à des « actions anarchistes violentes » rapportées par le FBI...)

(2) http://www.echelleinconnue.net/nouvelle_donne/soutien_fr.php

(3) http://www.liberation.fr/medias/0601350-5-jours-a-la-une-ultragauchos-philo-et-sego

Matériel saisi? du fil de soudure, des « documents consignant les heures de passage des trains, commune par commune, avec horaire de départ et d'arrivée dans les gares » (des horaires de train???) (4), un « bréviaire anarchiste » (ISBN : 2-913372-62-7) (5) paru aux éditions la fabrique (6), des fers à béton (7), des pinces coupe-boulons (8). Maigrelet, au vu du nombre de domiciles concernés. En fait d'autres éléments ont apparu, disparu au fil des dépèches, et selon les besoins en preuves massives pour étayer les déclarations...(oh! des gilets pare-balles, oh! des manuels de sabotage)

(4) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2008/11/12/01016-20081112ARTFIG00481-sabotages-sncf-les-elements-qui-intriguent-les-enqueteurs-.php

(5) http://www.liberation.fr/societe/0101265842-sabotages-sncf-le-breviaire-anarchiste-qui-interesse-les-enqueteurs . Disponible chez les « agitateurs d'idées » : http://livre.fnac.com/a1915451/Comite-Invisible-L-insurrection-qui-vient?Mn=-1&Mu=-13&Ra=-1&To=0&Nu=1&Fr=0 comme en grande surface : http://librairie.auchandirect.fr/librairie/ficheproduit.asp?isbn=9782913372627

(6) http://www.lafabrique.fr/article_livres.php3?id_article=215

(7) http://www.leroymerlin.fr/mpng2-front/pre?zone=zonecatalogue&idLSPub=1163755950&renderall=on

(8) à partir de 39.90e : http://www.castorama.fr/store/coupe-boulon-PLcategorie_4525.htm




accéder au site d'Echelle Inconnue

 

VOIR AUSSI :

www.soutien11novembre.org/

 

Le "bréviaire anarchiste" : " L'INSURECTION QUI VIENT " du Comité Invisible aux éditions de La Fabrique :
Chez Eric Hazan l'éditeur et soutien pour 7 € .
ou si vous n'avez pas de tune ou voulez avoir un aperçu : en le téléchargeant gratos au format pdf ici ->
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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 17:53

"   Ce clip vidéo n'a aucune prétention ; sûrement pas celle de donner
    de la consistance à cette très belle chanson et encore moins celle de
    ne pas être une dérive spectaculaire de la source.
    Il s'agit juste d'un clin d'oeil à qui l'ouvrira."   
Raoul Vaneigem

LA VIE S'ECOULE, LA VIE S'ENFUIT.


La vie s'écoule, la vie s'enfuit
Les jours défilent au pas de l'ennui
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies

Le travail tue, le travail paie
Le temps s'achète au supermarché
Le temps payé ne revient plus
La jeunesse meurt de temps perdu

Les yeux faits pour l'amour d'aimer
Sont le reflet d'un monde d'objets.
Sans rêve et sans réalité
Aux images nous sommes condamnés

Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé
Rien n'a changé mais tout commence
Et va mûrir dans la violence

Brûlez, repaires de curés,
Nids de marchands, de policiers
Au vent qui sème la tempête
Se récoltent les jours de fête

Les fusils sur nous dirigés
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants, plus d'État
Pour profiter de nos combats

Paroles de Raoul Vaneigem
Musique de Francis Lemonnier

Télécharger le clip :
http://acephale.free.fr/ibubolo/laviesecoule.wmv
(clique droit/enregistrer sous)

Mot de l'auteur :
"Ce clip vidéo n'a aucune prétention ; sûrement pas celle de donner
 de la consistance à cette très belle chanson et encore moins celle de
 ne pas être une dérive spectaculaire de la source.

Il s'agit juste d'un clin d'oeil à qui l'ouvrira."   Raoul Vaneigem


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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 18:44

Les Mots en marche <lesmotsenmarche@laposte.net> nous ont fait parvenir deux pétitions.
Une s'adressant à tout le monde, mise en ligne sur le site de CQFD et s'appelant "Jean-Marc Rouillan veut tourner la page sans la déchirer", l'autre s'adressant aux élites pensantes  et que vous trouverez sur le site de Marginales s'intitulant " Parole en Cage" .

Mais voyez vous même.
Vous pouvez aussi vous les procurer les 2 au format papier.

Extraits :

" La date de l'audience d'appel de Jean-Marc Rouillan est tombée hier : elle se déroulera le 27 novembre prochain. C'est donc l'occasion de vous rappeler l'urgence de signer les deux pétitions et de les faire circuler le plus largement possible. L'expérience des autres nous a appris qu'être persécuté c'est avant tout être seul et que tout ce qui vient atténuer cette solitude a son prix, même si c'est quelque chose d'aussi fragile qu'une signature ou qu'un témoignage de sympathie sur un morceau de papier. La solidarité est une arme!

Nous vous rappelons les informations utiles pour signer:
Voici le lien internet pour la signature de la pétition mise en ligne sur le site du journal CQFD (Cliquez sur le lien avec la souris de l'ordinateur):

http://www.cequilfautdetruire.org/petitions/?petition=1

Nous rappelons que la pétition des Mots en marche sur le site de la revue Marginales s'adresse particulièrement aux écrivains, aux éditeurs, aux cinéastes, aux artistes, aux philosophes, aux journalistes. En voici le lien :

"Libérons Georges" relaye  aussi l'info et nous signale la première pétition.

http://liberonsgeorges.over-blog.com/article-24313696.html


L'Inter également mais ne mentionne pas les pétitions.

http://linter.over-blog.com/article-24294744.html

Quant à Étoile Noire Étoile Rouge, elles suggèrent de "bourrer les urnes" de la pétition pas si marginale que ça. Soyons inventif ! Vous pensez que si Houellebecq et BHL signent, celà fera sortir Jean-Marc ? Quelle pression ça va foutre sur le Parquet ! Ouf, c'est chaud bouillant !

Ils nous emmerdent avec "La Liberté d'expression" ! Est-ce vraiment la question ? Régis est-il en taule parce qu'il a dit " merde " ?  Et les Georges parce qu'ils ont écris que le Mossad ou l'OTAN étaient une bande d'assassins ? Faut pas déconner !

On sait tous que ce "trouble à l'ordre public" n'est qu'un prétexte et que si ça n'avait été celui là, ils en auraient trouvé un autre, alors quoi ?


Puisque pétition il y a, je suggère qu'elle soit soumise à, et signée par des ouvriers manœuvres, des techniciens de surface, des coiffeuses, des infirmières et des employé(e)s de banque (dont un max de noms qui ne sonnent pas français tant qu'à faire) et pas par Houellebecq, BHL ou Trotski. Les prolos (les salariés), les paysans et les étudiants ne sont pas tous endormi(e)s ! Et même, en les chopant aux pieds du lit, il y a peut-être une chance non ?

Je propose aussi de prendre le bottin et de passer un peu de temps à remplir intelligemment la ou les liste(s) nous-même.

J'espère que ça ne choque personne le nom respect des usages dans notre belle démocratie libérale. Bourrer les urnes dans certaines circonstances est un acte de résistance nécessaire. Pourquoi ne pas utiliser les mêmes armes que l'ennemi. En 95, je n'ai pas arrêté de manger de la tête de veau, des pommes et de boire de la corona. On ne va pas demander un referendum quand même !

Solidarité avec Georges, Régis, Jean-Marc et tous les autres prisonniers révolutionnaires . . .
 

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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 18:03

DE LA LCR …. AU NPA (1)        

--> Matière à réflexion

Il ne s’agit évidemment pas dans ce double article de jeter l’anathème sur une action politique qui, pour la plupart de ceux/celles qui s’y investissent, est tout à fait sincère. Il s’agit d’en souligner le danger de répéter les erreurs du passé dans un gaspillage inouï de forces et de dévouement. Si ce double article peut permettre à certain-e-s de réfléchir avant de s’engager, il aura atteint son modeste but.

 

Réflexions sur une « mutation » : LA CONSTRUCTION

 

L’effondrement historique du PCF, le social libéralisme de la social démocratie, la confusion bureaucratique des Verts, le sectarisme mortifère de LO, l’impuissance rédhibitoire des altermondialistes et des libertaires, tout cela concourt, dans une situation d’ultralibéralisme, à faire apparaître une force politique habile pour occuper un espace de contestation politique.

La LCR qui a su manœuvrer subtilement, percer sur le plan médiatique et élaborer un discours radical, est en passe, et elle va réussir, à prendre la place d’un PCF moribond et de rassembler, entre autre, la partie des déçu-e-s, des révolté-e-s. que celui-ci ne peut plus mobiliser.

La question demeure cependant : rassembler, mais comment et surtout, pour faire quoi ?

 

Dits et non-dits

Le plus grand flou règne quant aux véritables liens entre la LCR et le NPA quoique le LCR ne peut que reconnaître que le NPA la remplacera sur l’échiquier politique.

C’est tout de même la Direction Nationale de la LCR qui a pris l’initiative de la création du nouveau parti et ne s’en cache d’ailleurs pas– cf ROUGE n°2244 du 20/03/2008.

 

Dans la « Lettre ROUGE » du 22 avril 2008 – spécial NPA, on peut lire : «…Cependant, nous allons parvenir à un moment charnière du processus, où les transferts des activités (apparition, débat, etc...) se font peu à peu entre les structures de la LCR et celles du nouveau parti. Cet « entre-deux » nécessite de soigner un certain nombre d'aspects qui peuvent apparaître de prime abord comme secondaires mais qui sont en réalité décisifs pour réussir le pari que notre congrès national s'est fixé ».Une telle déclaration permet d’en conclure sans parti-pris (si j’ose dire !), ni a priori, une relative « proximité » pour ne pas dire confusion entre les deux structures. Plus loin (Lettre ROUGE)…

 

« Un autre aspect ne doit pas être négligé : c'est celui des possibles contacts unitaires avec des groupes locaux. Il faut faire l'inventaire de ce qui existe localement, à l'échelle d'une région, d'un département, d'une ville, d'une entreprise, d'un quartier, de groupes de militants (syndicalistes, groupes politiques locaux...) susceptibles d'être intéressés par le débat que nous avons lancé et systématiquement demander des rencontres pour proposer notre politique. » (souligné par moi). Ca n’est pas scandaleux, mais ça donne tout de même le ton de la démarche. Autrement dit, pas question de laisser les « groupes locaux » fonctionner de manière autonome. Il n’est clairement pas dit qu’il faille les « contrôler », mais on peut légitimement en soupçonner l’intention.
Surtout quand on lit un peu plus loin (Lettre ROUGE): « Ces réunions de lancement doivent faire, bien entendu, la part belle à la présentation de notre projet, de ses fondements politiques mais doivent se terminer par la proposition de s'engager concrètement. » On ne saurait être plus clair dans le flou des intentions ! ! ! !

On n’est jamais aussi bien servi que par soi même. De fait, la locomotive du NPA c’est la LCR. Or, la conception léniniste de la LCR – elle en revendique toujours la qualité, à défaut d’en avoir fait une critique historique – fait que le moule dans lequel va se couler le NPA est conçu par celle-ci… ce qui en dit long sur l’originalité politique de la « nouvelle ligne politique » et sur l’autonomie des « nouveaux membres »… mais nous dira-t-on « Ils y ont adhéré, personne ne les a forcé »… Certes ! Bien sûr, on va y « associer le plus grand nombre », mais, ne soyons pas naïfs, cela n’a jamais été un critère démocratique… La colonne vertébrale du projet, la problématique centrale, elle, est déjà en place,… de même que les dirigeants – pardon les porte paroles – qui seront des dirigeants de la LCR flanqués de nouveaux venus qui, pour faire bonne mesure, n’auront jamais été à la LCR.

 

On ne sait d’ailleurs pas trop si c’est un « nouveau parti qui se construit » ou si c’est « la LCR qui mute »… apparemment c’est un peu des deux, ce qui confirme le processus sus mentionné. Cela dit, il n’y a rien de choquant au fait qu’une organisation mute en une autre et/ou est remplacée par une autre. Ce qui l’est par contre un peu plus c’est cette « valse-hésitation », dans les discours publics qui masquent cette proximité des deux structures et qui laisse croire, tout en laissant imaginer le contraire, une relative indépendance dans la construction du nouveau parti.

 

Les débats sur le NPA vont être menés, dirigés, contrôlés par la LCR. La détermination véhémente d’O.BESANCENOT quand il en parle ne laisse aucun doute. «Bref, « Tous sont égaux dans cette construction, mais certains sont plus égaux que d’autres ». Ce qui est également choquant, et qui est lié au point précédent, c’est l’utilisation du marketing politique dans le processus de cette construction. Le processus d’identification du NPA avec la figure médiatique du « facteur de la LCR » bat son plein. Les dirigeants de la LCR sont beaucoup trop subtils pour ne pas être conscients de la chose. Or, au lieu de freiner le processus qui risque d’aboutir à une véritable « besancenomania » ‘comme chez les altermondialistes qui ont fini avec une « bovémania », qui n’est qu’une forme sympathique du « culte de la personnalité », l’appareil de la LCR en rajoute et surfe sur la vague médiatique qui porte son dirigeant…. avec la complicité des médias toujours friands de « figures nouvelles ».

 

Le risque et les dérives d’un tel processus sont pourtant très clairs, c’est de substituer le spectacle de la politique à la réflexion politique, à faire de l’engagement dans l’organisation, plus un « engouement de fan » pour la vedette qu’un réel engagement militant en vue d’une alternative sérieuse. Cela aussi les dirigeants de la LCR le savent pertinemment pourtant ils laissent faire… ce qui éclaire d’un jour singulier leurs intentions.

Il y a aussi, enfin, le fait que la LCR, qui se transforme en NPA entre en concurrence sur le même terrain, celui de la propagande et de la médiatisation avec ses concurrents : le PC, LO. Les tentatives de séduction, de débauchage des militants et sympathisants ne sont que des secrets de polichinelle. La concurrence entre ces organisations, n’est pas dans le champ essentiel d’une stratégie concrète sur le terrain, en terme de structures alternatives, mais uniquement sur le « look », la radicalité du discours (toujours facile), l’habileté à convaincre, la séduction.

 

Le NPA va se construire, c’est une certitude, parce que le milieu politique est suffisamment décomposé, que le citoyen souhaite respirer un « air neuf », que la crise aggrave la situation de la majorité, que le PCF est en voie de disparition et que le NPA sait occuper le nouvel espace et se proposer comme substitut.

 

Son existence n’est pourtant, absolument pas une garantie de renouveau politique, sauf si l’on ne s’en tient qu’aux apparences. En effet si l’on regarde qu’elle est, ou sera sa stratégie, on ne peut qu’être perplexe. Le danger de reproduire toutes les tares du système politique et de tomber dans ses pièges, est omniprésent.

Nous verrons dans le prochain article que l’absence de stratégie politique sérieuse, de ce qui va être le NPA, le conduira inévitablement dans une impasse.

 

octobre 2008 Patrick MIGNARD

source : http://endehors.org/
      . La suite dans les pages "Alternative(s) "

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29 octobre 2008 3 29 /10 /octobre /2008 19:40



Octobre 1948 : dans toute la France, les mineurs

font grève,

occupant les puits.

 

 

 leurs revendications (entre autres) : 

 

          -garantie du pouvoir d'achat

                                  -augmentation des retraites

                                    -minimum vital garanti

 

 

Le 2 octobre, à  Alès, au Puits Laval, 70 000 manifestants reprennent la mine aux C.R.S. qui, la veille, avaient expulsé les grévistes ;

 

c'est à la barre à mine et au pic de mineur que les travailleurs alésiens apprennent la politesse à ces crapules, bilan : 80 C.R.S. blessés !

 

L'espoir est grand, en finir avec l’exploitation, vivre libres, enfin, mais les bureaucrates syndicaux tergiversent, le « Parti » temporise :

 
 

La grève générale ?                           Ce n'est jamais le bon moment, on connaît la chanson ...

   

Le 26 octobre, les soldats et les C.R.S. tirent sur la manif de soutien aux grévistes, un jeune maçon, Max Chaptal, s'abat, mortellement blessé.

 

Soixante ans plus tard, les mines ont fermé, on parle toujours de "garantie du pouvoir d'achat», ceux qui disaient « défendre les intérêts de la classe ouvrière » continue à la trahir,  d'accords électoraux en arrangements avec l'ennemi de classe, Max Chaptal est bien oublié .

 

mais

 

  Notre espoir est le même !


 

Aujourd’hui comme hier


  AGISSONS

 
Pour la liberté !




Alès, le 26 octobre 2008.

 

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