Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : " Hé, Toi le Noir ! Hé, Toi le Rouge ! "
  • : Blog d'information non dogmatique, totalement subjectif, en maturation permanente et de tendances orientées.
  • Contact

Archives

2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 16:39

 

 

Source : http://www.youtube.com/watch?v=-IU7PIk6kV4 

 

Les actions menées dans le cadre du camp No Border de Bruxelles se sont toutes heurtées à l’heure qu’il est à des effectifs policiers nombreux et agressifs. Rien de surprenant au pays qui refusa l’asile à Semira Adamu dont la manifestation de dimanche devant le centre fermé du 127 bis commémorait l’assassinat. La police belge n’a pas la réputation d’être outrancièrement humaniste quoi que clame la propagande de l’actuelle présidence de l’Union. Elle le prouve encore une fois. L'humiliation du citoyen qui la paye ne lui fait pas peur. Mais si chacun sait que le petit pays « aux valeurs progressistes » est peu à peu livré à des tribuns d’extrême droite qui camouflent en menace de scission la même réforme ultra-libérale que partout ailleurs, on avait négligé de souligner la veulerie particulière qu’occupe le monde syndical dans ce brillant tableau.


 

Ne soyons pas trop sévères avec nos apparatchiks. Ils sont parfois un peu dépassés par la xénophobie téléguidée de leurs affiliés et l’alcool des grandes marches défrayées fait parfois dire des bêtises. D’ailleurs, la grande manifestation contre les politiques d’austérité en marge du sommet ECOFIN de ce mercredi avait commencé dans un louable effort de convergence. La direction du gros syndicat belge avait accordé à un groupe anticapitaliste du nom de Precarious United de pouvoir défiler avec les autres. Elle a même confirmé cet accord au départ du cortège lorsque les anticapitalistes non encartés étaient d’emblée bloqués par la police. Mais on murmure que cet accord n’avait pas résisté quelques heures avant, lors de la réunion de préparation avec les autres syndicats européens. Pauvre Belgique, seule à vouloir l’humanisme ! On se demande s’il n’était pas un peu contradictoire de maintenir cet accord tout en laissant courir dans les cordons de sécurité entourant le cortège la consigne de ne laisser s’approcher aucune brigade de clowns de la très sérieuse procession. Et si cette consigne est tout à fait étrangère à l’arrestation préventive de 30 clowns à leur sortie du camp No Border.


 

Que de questions que n’ont su résoudre devant nos caméras ces chevaliers de la solidarité, très occupés à disperser le bétail autour de cinquante personnes agressées et arrêtées par la police sans aucune raison apparente. La raison administrative qui leur a été donnée lors de leur libération le soir même, avec quelques bleus en souvenir, est bien entendu « le trouble à l’ordre public ». On en arriverait presque à le détester cet ordre, à force de nous le voir resservi à chaque mouvement suspect. Mais il comprend donc la liberté pour les syndicats de contester entre soi. Le dernier spectateur du JT de 20h nous dira : et les cagoules noires ? Les vitres cassées ? Les débordements ? et l’on répondra que, tout No Border que fut en partie le bloc Precarious United agressé ici, le noir y faisait bon ménage avec le rose des joueurs de samba qui, en première ligne se sont bêtement exposés à recevoir les premiers coups de matraque. Que de vitre cassée, pas une, pas même par la police déguisée, qui n’a même pas pris la peine cette fois-ci de justifier a posteriori la répression. Quant au débordement, oui, on voit bien que tout déborde de plus en plus dans cette société de vieillards stupides, à commencer par le fait d’être un peu trop jeune, un peu trop vivant, dans une société prise en otage par la finance et le profit, où plus rien n’a le droit de respirer. Ce n’est pas les quelques affiliés du syndicat français Sud arrêtés dans la mêlée qui diront le contraire, ni les quelques métallos de la CGT qui n’avaient peut-être pas totalement oublié Emile Pouget en passant par là. Ceux-là au moins n’usurpaient pas les beaux slogans de solidarité que se sont contenté de porter les autres. Ils étaient une dizaine. Sur 100 000 ?

Partager cet article
Repost0
29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 22:24

Télecharger  PDF : IcI

 

affiche

Partager cet article
Repost0
29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 15:16

Camp No Border 2010 à Bruxelles, du 27 septembre au 3 octobre

titre original : (NO BORDER CAMP 2010 in Brussels: from 27th of September till 3th of October.)

Les Rroms aiment cette Vidéo !

 

 

 

 

Q : "Mais où est donc " LA Gauche ...? "

R : " Ben, dans ton cul, Lulu ! "

Partager cet article
Repost0
19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 16:26

Le Quotidien des Sans-Papiers lance un appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d’État partout en France.

 

Watch live streaming video from teleliberte at livestream.com

première réunion : dimanche 16 août à 15 heures

Publié le 13 août 2010


Le Quotidien des Sans-Papiers lance un appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d’État partout en France en vue de la manifestation du 4 septembre – et au-delà

Réunions tous les dimanches après-midi (de 15h à 18h), dans toutes les villes et villages où l’initiative en sera prise.

La campagne anti-Rroms, élargie à l’ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l’admissible. On parle maintenant d’instituer la possibilité de « dénaturaliser » des personnes d’origine étrangère. Même pour un simple renouvellement de documents d’identité, les personnes nées à l’étranger ou de parents nés à l’étranger se voient opposer le mauvais vouloir de l’administration. Quant aux étrangers qui attendent leur régularisation souvent depuis de très nombreuses années, « ils doivent être reconduits à la frontière », martèle le Président de la République. Cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d’État.

Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d’expressions collectives ou l’organisation de solidarités actives, appelons à des réunions Contre la xénophobie d’État, partout en France – et même à l’étranger, pour manifester devant les ambassades.

À Paris, une réunion se tiendra à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller, 75011 Paris, métro Voltaire ou Bastille.

Le principe pourrait être arrêté de réunions hebdomadaires, tous les dimanches après-midi, dans toutes les villes ou villages où des groupes de gens souhaiteraient s’assembler pour s’informer, réfléchir, débattre. S’informer sur l’actualité de l’action raciste entreprise par l’État. Réfléchir sur ce qu’il y a à faire dans une telle situation, quand on voit le pays où l’on vit s’instituer en nation xénophobe et mettre en pratique son discours de violence. Mais aussi débattre des problèmes que pose cette xénophobie d’État et de la xénophobie populaire à laquelle elle prétend s’adresser ou qu’elle tente de susciter.

Il s’agit de se réunir pour échanger des informations, faire un tract, préparer une manifestation, ou entreprendre quelqu’action que ce soit, en défense des Rroms, des sans-papiers, des demandeurs d’asile, ou de quiconque se trouve confronté à l’horrible entreprise raciste de l’État.

Un appel a été lancé par cinquante organisations (voir : http://nonalapolitiquedupilori.org) pour une manifestation, le 4 septembre 2010, destinée à se tenir dans le plus de villes possibles. À Paris, la manifestation devrait partir à 14 heures de la place de la République. Mais il reste à organiser d’autres manifestations dans d’autres villes. Tout collectif Contre la xénophobie d’État, se réunissant dans quelque ville ou village que ce soit, pourrait prendre l’initiative d’organiser ou de participer à des manifestations locales. Il y a trois dimanches, d’ici le 4 septembre, pour préparer cette journée de manifestation. Les collectifs contre la xénophobie pourraient travailler, en trois semaines, à inviter le plus largement possible, les amis, les collègues, les voisins à se joindre aux réunions contre la xénophobie d’État et à se mobiliser le 4 septembre. Mais au-delà du 4 septembre, c’est une campagne permanente qu’il faut soutenir, tant que durera cette guerre déclarée aux étrangers.

Pour élargir l’audience de ces réunions le collectif Contre la xénophobie d’État prévoit que celles-ci puissent être retransmises en direct par internet. Ceci afin de permettre à ceux qui n’ont pu se déplacer d’y assister et même d’intervenir (par écrit) dans les débats. (Un mode d’emploi pour la diffusion est en cours de préparation.) Nous diffuserons en tout cas la réunion qui doit se tenir ce dimanche à 15 heures dans le onzième arrondissement de Paris, à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller. On tâchera à cette occasion d’expliciter les buts et l’état d’esprit d’un tel mouvement. Cette réunion sera diffusée sur le site du Quotidien des Sans-Papiers.

  CONTRE LA XÉNOPHOBIE D’ÉTAT

Cet été 2010 aura été l’occasion d’un déferlement sans précédent de discours racistes de la part de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.

La campagne anti-Rroms, élargie à l’ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l’admissible dans une démocratie.

Les discours populistes ont été aussitôt relayés par la police sur l’ensemble du territoire : la chasse aux gitans est ouverte.

Simultanément, le même gouvernement engageait au nom de la sécurité une deuxième campagne raciste, annonçant la remise en cause de la nationalité française pour des personnes « naturalisées » ou pour des personnes nées en France de parents d’origine étrangère.

On ne saurait être français et délinquant, affirment tranquillement des ministres – alors même qu’il est question de délinquance gouvernementale, et qu’on attend la démission de ministres, car on ne saurait être délinquant et ministre, ou président de la République.

Délinquant ou pas, on demande aujourd’hui aux français nés à l’étranger, ou de parents nés à l’étranger, de faire la « preuve » de leur nationalité pour un simple renouvellement de document d’identité. Les administration d’état civil sont chargées de pourchasser y compris les nationaux, dès lors qu’il y a suspicion de l’éventualité d’une origine étrangère.

Quant aux sans-papiers qui attendent leur régularisation depuis cinq, dix, quinze, vingt ans et même plus, le président répond : « La règle générale est claire : les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. »

Avec la même énergie est annoncé, « d’ici fin septembre », le « démantèlement de l’ensemble des camps qui font l’objet d’une décision de justice ». « Là où cette décision de justice n’a pas encore été prise, nous engagerons des démarches pour qu’elle intervienne le plus rapidement possible. » Et, préjugeant par avance de ces procédures, il ose annoncer : « Dans les trois mois, la moitié de ces implantations sauvages auront disparu du territoire français. »

Quant aux véritables Roms, de Roumanie, des milliers chaque année sont incités à repartir « volontairement » avec une modeste aide de l’État. Ils reviennent parfois, en toute légalité, mais pour Sarkozy cela s’appellerait « un abus du droit à la libre circulation » – alors qu’il n’y a là qu’un effet de l’abus des procédures d’expulsion, à seule fin de « faire du chiffre ».

L’ensemble de cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d’État.

Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d’expressions collectives ou l’organisation de solidarités actives :

Réunion Contre la xénophobie d’État

dimanche 15 août de 15 heures à 18 heures et les dimanches suivants.

à la librairie Lady Long Solo

38, rue Keller, 75011 Paris

métro Voltaire ou Bastille

 

 

http://parisseveille.info/organiser-partout-des-collectifs,2230.html

 

http://sanspapiers.info/

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 19:51

Appel à une réunion internationale des mouvements radicaux du 16 au 18 janvier 2009

pour préparer le contre-sommet de l'OTAN

                             

      

                                                                                                        Q.G. de l'OTAN à Bruxelles

                                                                    

          

 L'OTAN s'invite au centre l'Europe en avril 2009 



Les 3 et 4 avril 2009 les représentants des pays membres de L'OTAN se réuniront de nouveau pour fêter certes leurs 60 ans de domination, mais surtout afin de mettre au point leur nouveau plan de « défense des libertés» et selon les termes de leurs généraux : « une grande stratégie pour un monde incertain ».



Du 1er au 5 avril 2009 nous serons donc présentEs à Strasbourg et nous opposerons à leur « mondialisation par la force » de par la créativité de nos actions résistantes : actions directes, blocages, désobéissances civiles, manifestations, rencontres, débats, village autogéré, centres de convergence, arts autonomes, concerts,...



La réussite de ce contre-sommet passe par un réseau international efficace, permettant d'aboutir à des décisions et des actions concrètes, lors du sommet de l'OTAN en avril prochain, mais également à plus long terme. Ce travail de réseau a toujours été mené, mais de manière plus ou moins ponctuelle. Après chaque G8, certaines connections se sont affaiblies, voire perdues. Les remettre en place à distance demande du temps pour être réellement efficace, c'est pourquoi nous proposons cette rencontre.


Cette réunion des milieux de résistances radicales se tiendra les 17 et 18 janvier 2009 à Strasbourg. Elle aura pour but de consolider les réseaux internationaux et de parvenir à des décisions concrètes d'actions lors du contre-sommet. Il s'agirait du seul rassemblement international de ce type avant le sommet, une forte mobilisation et présence de touTEs à cette occasion est donc primordiale.




Pour que le vent emporte l'OTAN !

  

Afin que les discussions soient moins longues, nous demandons au participantEs de nous envoyer une présentation sur l'état de leur mobilisation contre le sommet de l'OTAN. cela nous permettra de faire un point par pays et facilitera les débats en évitant les présentations interminables.



voir aussi sur Dissent :


Avril 2009... Un Appel à saboter l'« Architecture globale de sécurité » !



Partager cet article
Repost0
18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 23:44

Au delà des comités de soutiens, de la répression qu'ils subissent comme partout ailleurs et de leurs luttes menées à Rennes, les Bonnets Rouges nous écrivent et nous décrivent l'ampleur et l'étendue des dégâts de la répression galopante. Les libertés individuelles sont en péril et  prisent frontalement d'assaut par nos dirigeants de l'UMPS. Des derniers embastillés retenus-détenus jusqu'aux camarades emprisonnés depuis des décennies, en passant par l'acharnement judiciaire sur des sans-papiers mais aussi des syndicalistes, des militants, des  journalistes; la revue macabre est assez complète. Merci à eux.


Article Publié sur le site de linter le Jeudi 18 décembre 2008

Bonjour, vous avez soutenus gael, kristian et paskal pour infos nous diffusons l'information suivante sur la création d'un collectif de lutte antirépressif à Rennes mersi de faire circuler l'info.cordialement. G. LES BONNETS ROUGES Collectif de lutte rennais contre la répression politique et sociale

Les temps sont durs. Devant ce constat, les gestes de révoltes individuels et collectifs s'intensifient. Et la contre offensive de l'Etat devient de plus en plus violente et susceptible de s'abattre sur chacun d'entre nous. Elle s'accompagne d'opérations médiatiques ayant pour but d'installer dans la tête des gens que cette répression est normale et nécessaire, et de faire en sorte que le mot « terroriste » remplace celui de «révolté».

Les cas de répression politique deviennent monnaie courante ces dernières années, à Rennes comme ailleurs :

. des émeutiers de novembre 2005 condamnés à des peines exemplaires dans l'indifférence générale,


. des émeutiers du CPE jugés en comparution immédiate sans aucun soutien juridique,


. des syndicalistes étudiants inquiétés à Rennes sous la pression d'enseignants anti-bloqueurs lors des grèves anti CPE,


. l'acharnement judiciaire et politique contre les ex membres de brigades rouges (Marina Petrella, Cesare Battisti) envers qui la France s'était solennellement engager à ne pas les extrader vers l'Italie,


.des faucheurs anti OGM condamnés à des peines de prison ferme, des syndicalistes enseignants de Saint Malo poursuivis devant la justice pour avoir déployer une banderole sur leur école,


.deux personnes qui ont écopés de 5 mois de prisons dans le cadre d'une procédure anti terroriste parce qu'ils se rendaient devant le Centre de rétention administratif de Vincennes avec des fumigènes et des crèves pneus,


. le collectif de soutien aux personnes sans papiers de Rennes traîné devant la justice pour « outrage au
ministère de l'intérieur » pour avoir oser dénoncer les conditions d'arrestation et de détention des sans papiers en France,


. des personnes poursuivis et condamnés à de lourdes amendes pour avoir refusé de se soumettre à des prélèvements ADN lors d'arrestations policières,


.le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah (militant communiste libanais détenu en France depuis 24 ans),


. Georges Cipriani (militant révolutionnaire d'Action Directe incarcéré depuis plus de 20 ans)


. et Régis Schleicher dans le cadre de la rétention de sûreté,


. des syndicalistes kanaks de l'USTKE en grève depuis des mois contre Véolia et arrêtés lors d'affrontements avec la police sur des piquets de grève et condamnés à des peines de prison ferme,


. des militants indépendantistes bretons victimes d'un acharnement judiciaire sans nom dans l'affaire de Quévert pour laquelle ils pourtant été disculpés,


. la remise en détention de Jann Marc Rouillan pour avoir oser s'exprimer publiquement en affirmant le point de vue politique suivant : « la lutte armée à un moment donné du processus révolutionnaire est nécessaire »,

. des syndicalistes de la Barre Thomas à Rennes licenciés dans l'impunité sous couvert de « plan social »,


. les neufs présumés saboteurs de Tarnac arrêtés sans preuves et accusés de terrorisme pour de simples actes de sabotages économiques comme le mouvement ouvrier en a toujours pratiqués,


. une personne poursuivie à Angers pour avoir héberger des personnes sans papiers.


La liste n'est pas exhaustive mais elle prouve que la répression n'est pas un fantasme de « gauchistes » mais belle et bien une réalité, ici comme ailleurs. Face à cet état de fait il ne faut ni s'apitoyer sur son sort, ni se résigner, ni se contenter de dénoncer verbalement cette situation d'injustice. Il devient urgent d'agir, d'organiser la solidarité effective et de fédérer les forces de tous ceux qui refusent ce retour musclé et décomplexé de la répression politique de l'état français.

En effet, soutenir des sans papiers, participer à des manifs, s'opposer à des contrôles de police arbitraires, exprimer son opposition virulente à la politique de Sarkozy, faire grève et bloquer son lieu de travail ou d'étude, sont toutes des situation où l'on se retrouvera inévitablement confronté à la police et la justice, et qui donc, nécessitent un soutien.

De ce point de vue, la question n'est pas de savoir si la répression s'abat sur des personnes coupables ou innocentes, mais de prendre acte que toute lutte politique s'y trouvera confrontée. Il s'agit ainsi de ne pas tomber dans le piège du pouvoir, le classique « diviser pour mieux régner ».

Pour cela il est nécessaire d'allier les différences forces de luttes sur Rennes et ses environs pour que personne ne reste isolé face aux instituions policières et judiciaires.

Il est également important d'affirmer que nous entendons inscrire ce combat contre la répression politique en complémentarité de toutes nos autres luttes. C'est pourquoi nous envisageons également d'organiser la solidarité concrète avec des personnes inquiétés pour des actes de rébellion individuelle ayant une intensité politique (contestant l'ordre social actuel).

Nous avons donc décidé la création d'un collectif rennais de solidarité contre la répression politique. Le collectif décidera pour chaque cas si il accepte ou non de fournir son aide.
Ce collectif d'individus se fixe 4 objectifs :
1. Rendre visible les cas de répression politique sur Rennes et ses environs , grâce à l'organisation de rassemblements, de concerts de soutien et par la production de textes.
2. Diffuser un guide de défense juridique lors des manifs, rassemblements, actions, grèves, pour que personne ne reste impuissant face à la complexité des procédures judiciaires et policières.
3. Constituer une caisse de solidarité pour soutenir financièrement les personnes en prise avec la justice, et une liste d'avocats acceptant l'aide juridictionnelle et élaborant des lignes de défense avec les prévenus sans mettre en cause d'autres personnes.
4. Organiser des actions ou des meetings de soutien pour dénoncer la répression politique qui frappe d'autres camarades dans l'hexagone ou à l'étranger.

Texte publié par  linter.over-blog.com
Partager cet article
Repost0
12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 12:56
 

RESEAU

pour les Droits Citoyens et Sociaux

 

13, rue Tsamadou, Exarcheia, Athènes, Grèce

tel : +30 210 381 39 28, fax : + 33 210 3830098

email :  diktio@diktio.org

http://www.diktio.org

Communiqué de Presse

 

9/12/2008

 

 

 

 

 

IL N'Y A PAS DE PAIX SANS JUSTICE

L'impunité de la police

 

Hélas,

 

L'assassinat cruel d'Alexandros Grigoropoulos ne fut pas “un tonnère dans un ciel dégagé”. Il fut un acte à froid, ne répondant à aucune provocation de la part de l'adolescent. Or, il s'agit d' “une mort préméditée”. Pourquoi ?

Parce que la main du meurtrier était armée, et ce, depuis longtemps :

 

        par la violence policière qui reste sans punition, car, reglémentée, légitimée, diffuse, visant les immigrés, les victimes des marchands de drogues, les gitans, la jeunesse révoltée...

 

        par l'omniprésence de la police, par l'infiltration dans la société du “cannibalisme policier” et de la figure du “ super Agent à la Rambo”, qui se vante à propos du nombre d' immigrés ou de junkies qu'il aurait humiliés...

 

Hélas,

 

Alexandros a été sacrifié sur l'autel de la “Sécurité”.

 

Terrible déesse contemporaine que cette “Sécurité” qui remplit nos villes d'assassins en costumes de forces de l'ordre, qui renvoie dans les profondeurs des eaux de la Mer Egée des réfugiés, qui tente de convaincre le salarié et le chomeur, le licencié et le membre actif des rangs des travailleurs, que ceux-ci ne sont pas menacés par les nantis, ils ne sont pas menacés par le capital, ni par les mécanismes repressifs de l'état, ni par les multinationales, mais par quelques “individus dangereux” - en particulier par ceux qui sont plus faibles qu'eux, plus exploités qu'eux,plus opprimés encore : par les sans abri, les sans papiers, les sans travail, les sans salaire, les sans avenir...

 

Bien que cela paraît utopique et paradoxal, nous persistons et signons :

 

  • Nous demandons la dissolution des MAT (CRS) et des Corps de Gardes Spéciaux
  • Nous exigeons le désarmement de la police

 

 

Le pillage de nos vies

 

Le néolibéralisme impose l'autorité incontrôlée du marché.

Il impose l'exploitation grandissante et l'opression de plus en plus dure de ceux qui sont placés sur les bas étages de la pyramide des hiérarchies économiques et sociales. Mais le néolibéralisme n'est pas que cela.

 

Le néolibéralisme est la domination sans frein des pauvres par les riches, le mépris absolu des droits individuels et collectifs, pire encore :

Le néolibéralisme diabolise les plus faibles et les culpabilise face à leur propre pauvreté et misère...

 

Heureusement, le mythe de “la fin de l'Histoire” s'est déjà écroulé.

L'idéologie de la “prospérité née grâce aux libres marchés”  est trainée dans la boue. La crise économique mondiale ne laisse plus aucune marge pour fonder la moindre illusion nourrie des mensonges des grands patrons.

 

En Grèce, le gouvernement de droite actuellement en place, sous l'impulsion de son premier ministre, M. Karamanlis, a dissous le domaine du service public. Il a contribué à ce que les prix décollent et les salaires stagnent, voir, baissent. Il a pillé les biens sociaux, a cambriolé les caisses de la protection sociale, a condamné des centaines de milliers de personnes à vivre dans la précarité, la pauvreté et l'exclusion sociale. Et pour arriver à ses fins, ce gouvernement s'est incliné devant la boulimie de l'Eglise, il a pratiqué l'anthropophagie de la Justice et de la Police.

 

Ce gouvernement qui pille l'environnement, qui brade le domaine public,

qui humilie le labeur humain, qui tue des réfugiés et assassine des enfants, doit tomber.

Non pas pour que lui succède le parti socialiste, dit PASOK, sous le mandat duquel nous avons vécu l'assassinat, par les mêmes forces de l'ordre, d'un autre adolescent, Michalis Kaltetzas... Non pas pour que lui succède ce parti socialiste qui a voté pour la loi anti-terroriste, piègeant depuis la vie publique et la libre expréssion citoyenne...

 

Ce gouvernement doit tomber car nous n'en pouvons plus,

car nous ne pouvons plus le supporter,

car nous méritons une vie humaine digne de ce nom.

 

 

L'insurrection

 

Le meutre froid d'Alexandros a mis le feu au plus grand mouvement insurrectionnel en Grèce depuis la chute de la dictature militaire, en 1974.

 

Le mouvement d'aujourd'hui est plus important et plus massif, plus suivi - au niveau panhellénique - et plus dur encore que celui du 25 mai 1976, contre la loi 330. Il est plus important que celui de l'Ecole Polytechnique de 1980, il s'avère plus suivi que le mouvement contre l'assassinat de Michalis Kaltetzas en 1985, plus décisif que l'explosion suite au meurtre de Nikos Temponeras en janvier 1991.

 

Cette révolte n'a pas été provoquée seulement par la mort de l'adolescent.

Ce mouvement exprime l'asphyxie, la colère, la haine ressenties par tout un monde - appelé “les précaires” - qui subit, au quotidien, la réalité de l'univers vertueux des nantis : la précarité, le nomadisme salarial et la fléxibilité de l'emploi, les humiliations de toutes sortes, la violence policière sur les places publiques, dans les terrains de football, dans les rues, l'étouffement de tout espoir pour une vie humaine et digne de ce nom.

 

Parmi les milliers de personnes (jeunes ou moins jeunes) qui caillassent les policiers et les comissariats (et parmi les personnes qui attaquent aussi des banques et cassent des commerces - petits et grands – à tort, certes, mais, oh ! combien peut-on énumérer de motifs alimentant leur colère et leur haine aveugles...), parmi ces manifestants, donc, se trouve une grande partie de la jeunesse hellénique, des personnes surqualifiées et sous-employées, des chômeurs, des étudiants, des lycéens et des collégiens, des enfants d'ici ou d'ailleurs, des citoyens politisées à l'ancienne - ou non, qui trouvent l'occasion d'exprimer leur désaccord, leur haine, leur désaveux face aux représentants des forces de l'ordre, aux politiciens, aux riches, aux symboles de la puissance économique, de la ploutocratie, de la marchandisation de la vie. Ils expriment aussi leur haine et leur mépris face à ce qu'ils désirent mais ne possèdent point dans ce système fait de “luxe illusoire” et d' ”hypocrisie prospère”.

 

Dans cet état de choses, mise à part les Anarchistes et les contestataires du pouvoir, qui, par principe, participent, en pionniers, aux heurts contre la police, une grande partie de la gauche radicale a refusé de se placer au côté de l'ordre et de l'obéissance. Ceci est en son honneur. Malgré toutes ses divergeances, malgré toutes ses oppositions aux “casses” et “pillages”, cette grande partie de la gauche radicale, donc, n'a pas “condamné les incidents” et est sortie dans les rues manifester, malgré ou avec les “cagoulés”, criant des slogans tels que : “ils vous parlent de profits et de dommages matériaux, nous vous parlons de coûts en vies humaines...”.

 

Une grande partie de la gauche radicale et de nombreux citoyens ont compris que “l'action précède la théorie...” .

Ils ont haussé sans conditions leurs corps contre la barbarie de la police.

 

Nous voulons espérer que cela va durer.

 

C'est tellement important ce qui se passe actuellement en Grèce, que nous ne pouvons changer d'avis à cause de quelques faits.

 

 

Désobéissance et confrontation

 

De Brixton à Los Angeles, de Gènes à la révolte des Banlieues françaises, heureusement ou malheureusement, de façon bien réelle, les passages et les chemins de la révolte sociale s'avèrent dépendre de l'état général de la société.

Comment serait-il possible qu'il en soit autrement ?

 

L'état de la société, tout comme l'état du mouvement social et de la Gauche (toutes tendances confondues), nous poussent à descendre dans les rues par milliers pour protester contre la mort d'un jeune homme de 15 ans.

 

Or, ceci n'est pas suffisant pour développer un mouvement de lutte défendant un projet politique abouti. Aurions-nous donc une préférence pour les commémorations et les anniversaires ?

 

Il est préférable - et urgent - que nous pensions les chemins et les moyens grâce auxquels ce potentiel social, ce monde pillé et asphyxié qui manifeste depuis cinq jours dans les rues, puisse s'exprimer – par d'autres voies aussi - et donner des résultats qui perdurent.

 

En tant que Réseau athénien pour les Droits citoyens et sociaux, nous participons et soutenons sans conditions la révolte actuelle contre le gouvernement, contre le pouvoir de l'argent et de la police.

 

Nous saluons la colère sociale contre le pillage de nos vies pratiqué par le gouvernement et contre le terrorisme de l'Etat.  Nous saluons la rage des millions de gens face au meurtre d'Alexandros Grigoropoulos, nous saluons la participation de milliers de jeunes et d'adolescents aux sièges de  commissariats de police à travers le pays.

 

Nous sommes :

 

  • contre les déclarations à poigne du Premier ministre,
  • contre l'adoration de la légalité à tout prix, exprimée par l'opposition parlementaire,
  • contre les opérations de “nettoyage” menées par la police,
  • contre les “expressions spontanées” de “commerçants excédés par la situation”, voire, contre les attaques de manifestants par des fascistes  qui épaulent farouchement les agents de police,
  • contre les révérances devant les autorités établies et le maintien de l'ordre que le “Syndicat national des Travailleurs Hellènes” aime à faire,
  • contre les déclarations du parti communiste grec dénigrant ceux qu'il ne peut contrôler
  • contre la déformation de la réalité et contre la calomnie à notre égard pratiquées par les médias - les chaînes télévisées en particulier.

 

Notre réponse est la suivante :

Les combats sociaux ne sont ni innoccents, ni coupables. Ils sont justes.

Si des milliers de personnes portent des cagoules, alors, ils obtiennent un visage !

 

Exarcheia,

Athènes, 9 décembre 2008.

 

Δίκτυο για τα Πολιτικά και Κοινωνικά Δικαιώματα



Partager cet article
Repost0